20 mars 2012

Cloclo


Voilà enfin l'article que vous attendez tous, et ce depuis l'ouverture de ce blog : la critique du film Cloclo

Vous pensez bien que je suis allée le voir le jour de sa sortie, j'ai même trouvé 2 bonnes âmes pour venir avec moi (François étant, comme par hasard, à Lille ce jour-là), et je vais couper court à tout suspense déplacé : à la fin, il meurt...

Ma passion pour Claude François est née par un film, Podium, et si je n'avais été au courant de ses, disons, mauvais penchants, elle aurait pu mourir par un autre (bon, rendons à François ce qui est à François, c'est lui qui a eu l'idée de cette formule). Mais que nenni ! Je m'étais bien préparée à voir Claude sous ce jour que je ne peux que regretter, et de fait, je n'ai (presque) pas cillé quand je l'ai vu jeter France Gall quand elle a gagné l'Eurovision (de toute façon, moi, je préfère Véro1), ou engueuler ses musiciens (qui l'avaient aussi un peu cherché). Par contre, j'ai chanté à la moindre chanson, j'ai admiré Jérémie Rénier dans le clip de « Reste », mon coeur s'est accéléré quand j'ai vu l'acteur dans ce costume bleu qui allait tant à Claude, et bien sûr, j'ai pleuré à la date fatidique du 11 mars 1978.

Le film suit une chronologie linéaire, commence avant sa naissance, se termine après la mort de Claude, en s’arrêtant sur des moments forts de sa vie ou de sa carrière : son départ précipité d’Egypte lors de la nationalisation du canal de Suez, la mort de son père, son premier disque, son premier succès (qui ne correspond pas à son premier disque… les gens sont des incultes…), ses amours, ses problèmes d’argent, etc. Bien que le film dure 2h30, il ne peut malheureusement pas revenir sur TOUS les moments importants de la vie de Claude, sur toutes ses chansons et tous ses succès (ainsi, on n’entend pas une note de ma chanson préférée, Le Chanteur malheureux).

Le parti pris du film est clair : mettre en avant le côté businessman de Claude. Comment il sent les nouvelles tendances et y adapte sa musique (les yéyés, le disco, etc.), comment il diversifie ses activités (il a entre autres créé sa propre maison de production, un magazine pour les jeunes, une agence de mannequin, un magazine de charme…), comment il se sort de ses problèmes d’argent, qui reviennent régulièrement. Ses penchants pour, disons, la mauvaise humeur, sont en partie justifiés par son besoin de perfection et par les galères qu’il a rencontrées dans sa vie et au cours de sa carrière. Exigeant envers les autres mais avant tout envers lui-même, il était d’une persévérance incroyable, qui finit par payer (thanks god).

Mais son souci de perfection n’apporte pas que des bonnes choses pour Claude. Il fait aussi de lui un être profondément insatisfait, qui a toujours peur de retomber dans l’anonymat et de finir seul. Ces moments de doute, qui ponctuent avec parcimonie le film, redonnent à Claude son côté humain et attachant (enfin, moi, je suis déjà attachée), qui disparaît un peu derrière le businessman. Jérémie Rénier joue très bien cette détresse qui s’empare alors de l’artiste. D’une manière générale, Jérémie Rénier est très bon (notamment quand il danse), même si je n’ai pas vraiment retrouvé la façon de parler de Claude, plus posée.

Clairement, ce film n'est pas le film dont je rêvais sur Claude, celui où on le verrait comme je l'aime : chantant et dansant, pailleté et apprêté ! Si j'aime aussi le Claude du début, de Belle, belle, belle et de Si j'avais un marteau, plus discret dans son costume cintré noir, je l'aime encore plus dans sa période disco, pleine de rythme, de couleurs et de strass. Oui, j'aime son côté kitch, ses costumes pattes d'éph', ses chaussures à talonnettes et ses cheveux blonds bien peignés. Mais j’ai quand même beaucoup aimé ce film, parce que 2h30 de Claude, c’est forcément bien !

1 Véronique Sanson, bande de nazes

Les notes Combats de coqs :


2 commentaires:

  1. Je suis je suis je suis ... un businessman, un gros batard, un gros quetard, un colérique, un égoiste, un arrogant ...
    mais qui à du flair, intelligent et sexy ... et qui danse et qui chante
    et qui finit mal a la fin
    Bref, il faut aller voir Cloclo!
    ... en dvd
    -anonymous- ;)

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