Voilà enfin l'article que vous
attendez tous, et ce depuis l'ouverture de ce blog : la critique du
film Cloclo !
Vous pensez bien que je suis allée le
voir le jour de sa sortie, j'ai même trouvé 2 bonnes âmes pour
venir avec moi (François étant, comme par hasard, à Lille ce
jour-là), et je vais couper court à tout suspense déplacé : à la
fin, il meurt...
Ma passion pour Claude François est
née par un film, Podium, et si je n'avais été au courant de
ses, disons, mauvais penchants, elle aurait pu mourir par un autre
(bon, rendons à François ce qui est à François, c'est lui qui a
eu l'idée de cette formule). Mais que nenni ! Je m'étais bien
préparée à voir Claude sous ce jour que je ne peux que regretter,
et de fait, je n'ai (presque) pas cillé quand je l'ai vu jeter
France Gall quand elle a gagné l'Eurovision (de toute façon, moi,
je préfère Véro1), ou engueuler ses musiciens (qui
l'avaient aussi un peu cherché). Par contre, j'ai chanté à la
moindre chanson, j'ai admiré Jérémie Rénier dans le clip de
« Reste », mon coeur s'est accéléré quand j'ai vu
l'acteur dans ce costume bleu qui allait tant à Claude, et bien sûr,
j'ai pleuré à la date fatidique du 11 mars 1978.
Le film suit une chronologie linéaire,
commence avant sa naissance, se termine après la mort de Claude, en
s’arrêtant sur des moments forts de sa vie ou de sa carrière :
son départ précipité d’Egypte lors de la nationalisation du
canal de Suez, la mort de son père, son premier disque, son premier
succès (qui ne correspond pas à son premier disque… les gens sont
des incultes…), ses amours, ses problèmes d’argent, etc. Bien
que le film dure 2h30, il ne peut malheureusement pas revenir sur
TOUS les moments importants de la vie de Claude, sur toutes ses
chansons et tous ses succès (ainsi, on n’entend pas une note de ma
chanson préférée, Le Chanteur malheureux).
Le parti pris du film est clair :
mettre en avant le côté businessman de Claude. Comment il sent les
nouvelles tendances et y adapte sa musique (les yéyés, le disco,
etc.), comment il diversifie ses activités (il a entre autres créé
sa propre maison de production, un magazine pour les jeunes, une
agence de mannequin, un magazine de charme…), comment il se sort de
ses problèmes d’argent, qui reviennent régulièrement. Ses
penchants pour, disons, la mauvaise humeur, sont en partie justifiés
par son besoin de perfection et par les galères qu’il a
rencontrées dans sa vie et au cours de sa carrière. Exigeant envers
les autres mais avant tout envers lui-même, il était d’une
persévérance incroyable, qui finit par payer (thanks god).
Mais son souci de perfection n’apporte
pas que des bonnes choses pour Claude. Il fait aussi de lui un être
profondément insatisfait, qui a toujours peur de retomber dans
l’anonymat et de finir seul. Ces moments de doute, qui ponctuent
avec parcimonie le film, redonnent à Claude son côté humain et
attachant (enfin, moi, je suis déjà attachée), qui disparaît un
peu derrière le businessman. Jérémie Rénier joue très bien cette
détresse qui s’empare alors de l’artiste. D’une manière
générale, Jérémie Rénier est très bon (notamment quand il
danse), même si je n’ai pas vraiment retrouvé la façon de parler
de Claude, plus posée.
Clairement, ce film n'est pas le film
dont je rêvais sur Claude, celui où on le verrait comme je l'aime :
chantant et dansant, pailleté et apprêté ! Si j'aime aussi le
Claude du début, de Belle, belle, belle et de Si j'avais
un marteau, plus discret dans son costume cintré noir, je l'aime
encore plus dans sa période disco, pleine de rythme, de couleurs et
de strass. Oui, j'aime son côté kitch, ses costumes pattes d'éph',
ses chaussures à talonnettes et ses cheveux blonds bien peignés.
Mais j’ai quand même beaucoup aimé ce film, parce que 2h30 de
Claude, c’est forcément bien !
Je suis je suis je suis ... un businessman, un gros batard, un gros quetard, un colérique, un égoiste, un arrogant ...
RépondreSupprimermais qui à du flair, intelligent et sexy ... et qui danse et qui chante
et qui finit mal a la fin
Bref, il faut aller voir Cloclo!
... en dvd
-anonymous- ;)
Vincent, je t'ai reconnu, t'es nul !
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