En tout cas, quelle que
soit la qualité de la source, la pièce qui en est tirée est
absolument géniale. Sur scène, une seule actrice, Salima Boutebal,
perruque blonde et manteau en plume, reprend certaines de ces
réflexions, leur donne vie, allongée sur un canapé
en skaï ou criant derrière un micro sur fond de Gossip. C’est
souvent drôle, intelligent, parfois violent et percutant, notamment
quand elle raconte le viol, ce qu’elle ressent avant, pendant et
après, et comment notre société l’oblige insidieusement à se
sentir coupable et à avoir honte.
Présentée comme un
manifeste du féminisme moderne, King Kong théorie tente de définir
ce que l’on attend des femmes – qu’elles soient belles,
délicates, distinguées, maternelles -, des hommes – qu’ils
soient virils, autoritaires, ambitieux, protecteurs -, et ce qu’elles
et ils sont vraiment. Par son langage cru et ses questionnements,
elle nous fait comprendre que le féminisme est aujourd’hui encore
un combat important, pour la femme comme pour l’homme, et qu’il
est nécessaire de casser ce modèle patriarcal dans lequel nous
sommes enfermés – à cause des hommes et des femmes - et qui ne
devrait plus correspondre à notre réalité.
Autant vous dire qu’à
la sortie du théâtre, il n’aurait pas fallu qu’un mec vienne me
faire chier, parce que cette pièce, par son réalisme et sa
justesse, met aussi bien sur les nerfs !
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