Je suis une grande fan des adaptations
ciné, bd, télé, théâtre, des livres que j’aime. Harry Potter,
Jane Austen, Les Liaisons dangereuses, Hunger Games, j’adore
redécouvrir une œuvre à travers un autre art, et je suis rarement
déçue parce que j'ai la grande capacité intellectuelle de bien
faire la distinction entre l’œuvre que j’ai lue et aimée, l’image
que mon esprit s’est faite de cette œuvre, et la nouvelle œuvre
que je vois.
Autant cela ne me dérange pas de
connaître la fin d’un film parce que j’ai lu le roman qui l’a
inspiré, autant je n’aime pas connaître la fin d’un livre avant
de l’avoir lu. Voilà pourquoi je concrétise rarement l’envie de
lire le roman qui a inspiré un film que j’ai aimé. Donc, quand
j’ai vu qu’un film adaptait le roman Jane Eyre, que
j’avais envie de lire depuis longtemps, je suis entrée dans la
première librairie que j’ai vue, la librairie Odessa, près de
Montparnasse (il y avait 2 exemplaires, dans 2 éditions différentes,
de Jane Eyre, donc forcément une bonne librairie !), et
j’ai acheté le fameux roman.
Pour repère, Jane Eyre est un roman du
19e siècle, écrit par Charlotte Brontë, une des si
talentueuses « sœurs Brontë », qui comprend également
Anne Brontë et Emily Brontë, notamment auteur des Hauts de
Hurlevent (une autre preuve des talents de la famille). Toutes
les 3 étaient poétesses et romancières, et publièrent d’abord
sous des pseudonymes masculins, plus faciles à l’époque.
Si leurs œuvres ont connu et
connaissent encore aujourd’hui un grand succès, seul Jane Eyre
a été reconnu dès sa publication comme une grande œuvre de la
littérature. Et ce n’est que mérité ! Ce roman est écrit à
la première personne et présenté comme autobiographique. Réaliste
et prenant place à l’époque de l’écriture, il raconte
l’histoire d’une jeune orpheline placée en pension par sa tante
riche et sévère, qui devient ensuite institutrice dans une maison
aisée, où elle s’occupe de l’éducation d’une jeune fille qui
serait, mais cela n’est pas certain, la fille du maitre, Mr
Rochester. Je ne voudrais pas gâcher la fin de l’ouvrage à ceux
et celles qui ne l’ont pas encore lu, donc je me tairai sur la
suite de l’histoire.
Pour la première partie du roman, où
Jane vit au pensionnat de Lowood, un endroit très dur et insalubre,
Charlotte Brontë s’est inspiré de sa propre expérience. Ses deux
sœurs ainées, Maria et Elizabeth, sont mortes de la tuberculose
suite à leur séjour dans une pension du même type, et on les
retrouve toutes deux dans le personnage d’Helen Burns, qui meurt
une nuit dans les bras de Jane. C’est une période très dure pour
Jane (et pour le lecteur !), qui doit subir la faim, le froid,
la maladie et les humiliations. Ensuite, quand Jane est institutrice
– ou gouvernante – chez Mr Rochester, Charlotte puise également
dans sa propre expérience, puisqu’elle a elle-même été
gouvernante. Cela donne à l’histoire une vraie crédibilité, une
vraie sincérité, et surtout, une image fidèle de la vie et de la
société anglaise du 19e siècle.
Ce que j’ai beaucoup aimé chez
Charlotte Brontë, comme chez Jane Austen et la plupart des
romanciers du 19e siècle – ce qui fait que j’aime
tant cette période littéraire – c’est la maniement de la
langue : le rythme des phrases, le vocabulaire, l’ironie
sous-jacente, etc. Je n’ai pas pu malheureusement lire Jane Eyre
dans le texte, mais je crois que la traduction est assez fidèle, et je
kiffe grave les phrases à rallonge, la maîtrise de la ponctuation,
le langage soutenu…
Terminons cette petite critique par un
mot sur le féminisme dans l’œuvre. De nombreuses thèses vont
dans ce sens, le personnage de Jane Eyre ne correspondant pas du tout
au modèle victorien, elle est profondément libre, décide de ses
choix et de ses actes sans prendre en compte ce que la société (et
les hommes !) voudrait quelle soit. Ni son sexe ni son poste de
gouvernante ne l’empêche de faire de qu’elle pense être juste.
Un vrai petit bijou, cette Jane !
Qui a lu, aimé ou pas, Jane Eyre ?
Bon bah tu n'as plus qu'à lire Autant en emporte le vent, et découvrir le film. Je suis sur que ça plaira à François parce que Clark Gable porte trop bien la moustache
RépondreSupprimeroui lu adoré
RépondreSupprimerMoi je n'aime pas trop les phrases longues et les mots compliqués... C'est quand l'article sur le mois de sport juin?
RépondreSupprimeroui putain, j'ai eu des emmerdes avec le petit dernier qu'a loupé son BEPC et le grand qu'à taper l'examinateur à l'oral d'allemand du bac (le fils à son papa) du coup j'ai pris un peu de retard mais tout est prêt ça devrait être pour demain.
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