Pôle 2 : Celles
pour qui ça devrait le faire
Ministre des affaires
sociales : Marisol Touraine, une spécialiste, notamment
en tant que présidente du département d'Indre-et-Loire (les départements gèrent
l’essentiel des dépenses sociales). Espérons que ce quinquennat sous son
impulsion soit à l'origine d'une modernisation de notre système de protection
sociale, de nouveau vu comme un moteur de croissance économique et pas comme
une charge - lisez Julien Damon et Bruno Palier. Si ce ministère va à Claude
Bartelone, j’arrête la politique.
Ministre de la
Justice : Adeline Hazan, une proche de Martine Aubry, maire de Reims, pourrait atterrir place Vendôme, et pas André Vallini qui ne pense qu'à cela depuis qu'il a présidé la
commission d'enquête parlementaire sur l'affaire
d'Outreau. Eva Joly, ça n'aurait
quand même pas manqué de panache.
Ministre de l’Excellence environnementale : Marie-Hélène
Aubert (mais je prends un risque –somme toute limité il est vrai),
la spécialiste autour de François Hollande des questions écologiques, qui ne
souhaite pas s'entourer que des Verts sur cette question. Ségolène Royal aurait été une ministre excellente dans un grand
ministère de l'écologie, de l'industrie, de l'énergie, des transports et du
logement. Elle préfère le perchoir de l'Assemblée nationale, c'est aussi très
bien qu'une femme, enfin, accède à ce poste. Le nom du ministère lui rend
hommage, c'est l'expression qu'elle utilise, jamais celle de développement
durable.
OU
Ministre de
l’écologie : Cécile Duflot, pour laisser à sa suppléante PS
qui est la candidate sortante dans sa circonscription le plaisir de siéger à
l’Assemblée. Une verte à l’écologie, c’est pas banal ça. Mais du coup ce sera
un petit ministère, sans l’ambition du grand ministère précédent de Borloo.
Ministre de la
Culture : Aurélie Filipetti. Elles ne sont pas beaucoup, les
pro de la politique, surtout de cette génération, à être enfants d'ouvriers, c’est bien qu’elle entre au gouvernement. Elle
se spécialise sur les questions culturelles, et pourrait faire une grande
ministre, j’en prends le pari (Jack
qui ?). La voir en chauffeuse
de salle lors des meetings de Hollande faisait plaisir, enfin des
transitions politiques dans un meeting politique - normal quoi ?
Ministre des Droits
des femmes : Najet Vallaud-Belkacem, la plus brillante des
jeunes pousses. Souhaitons lui de réussir et de pouvoir porter la cause de la
parité dans l'ensemble des projets de lois des grands ministères. Elle devra manœuvrer
finement car elle n'aura pas derrière elle d'administration, ce qui fait réellement
le poids d'un ministre. Un rattachement au près du Premier ministre pourrait
être gage de succès, serait au moins un
acte fort.
Ministre des
Sports : Valérie Fourneyron. Médecin du Sport et maire
de Rouen. Bon courage pour résister au lobby de la ligue national de football
contre la taxe à 75%. Les bons ministres
du Sport sont des femmes, et pas des sportifs pro dégueulasses, cf. Marie-Georges
Buffet, cf. David Douillet ou Guy Drut ou Bernard Laporte.
Ministre en charge de
l’économie Numérique : Fleur Pellerin, elle s'en est chargée dans
l'équipe d'Hollande. Lui manque une
légitimité électorale en plus de ses compétences administratives de
Conseiller-maître à la Cour des Comptes.
Ministre de
l’Outre-mer : Christine Taubira héritera peut-être de ce
ministère qui pour exister pourrait être rattaché directement au Premier
ministre. Mais va falloir arrêter de cantonner à ce ministère tous les
politiques outre-marins.
Voir la partie 1 : ceux pour qui c'est sur
Voir la partie 3 : les incertitudes
Voir l'explication sur le choix du premier ministre
On parle ici de Victorien Lurel pour l'Outre-mer, un guadeloupéen.
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