4 juil. 2012

Jane Eyre, Charlotte Brontë


Je suis une grande fan des adaptations ciné, bd, télé, théâtre, des livres que j’aime. Harry Potter, Jane Austen, Les Liaisons dangereuses, Hunger Games, j’adore redécouvrir une œuvre à travers un autre art, et je suis rarement déçue parce que j'ai la grande capacité intellectuelle de bien faire la distinction entre l’œuvre que j’ai lue et aimée, l’image que mon esprit s’est faite de cette œuvre, et la nouvelle œuvre que je vois.

Autant cela ne me dérange pas de connaître la fin d’un film parce que j’ai lu le roman qui l’a inspiré, autant je n’aime pas connaître la fin d’un livre avant de l’avoir lu. Voilà pourquoi je concrétise rarement l’envie de lire le roman qui a inspiré un film que j’ai aimé. Donc, quand j’ai vu qu’un film adaptait le roman Jane Eyre, que j’avais envie de lire depuis longtemps, je suis entrée dans la première librairie que j’ai vue, la librairie Odessa, près de Montparnasse (il y avait 2 exemplaires, dans 2 éditions différentes, de Jane Eyre, donc forcément une bonne librairie !), et j’ai acheté le fameux roman.

Mia Wasikowska dans le rôle de Jane Eyre

Pour repère, Jane Eyre est un roman du 19e siècle, écrit par Charlotte Brontë, une des si talentueuses « sœurs Brontë », qui comprend également Anne Brontë et Emily Brontë, notamment auteur des Hauts de Hurlevent (une autre preuve des talents de la famille). Toutes les 3 étaient poétesses et romancières, et publièrent d’abord sous des pseudonymes masculins, plus faciles à l’époque.

Si leurs œuvres ont connu et connaissent encore aujourd’hui un grand succès, seul Jane Eyre a été reconnu dès sa publication comme une grande œuvre de la littérature. Et ce n’est que mérité ! Ce roman est écrit à la première personne et présenté comme autobiographique. Réaliste et prenant place à l’époque de l’écriture, il raconte l’histoire d’une jeune orpheline placée en pension par sa tante riche et sévère, qui devient ensuite institutrice dans une maison aisée, où elle s’occupe de l’éducation d’une jeune fille qui serait, mais cela n’est pas certain, la fille du maitre, Mr Rochester. Je ne voudrais pas gâcher la fin de l’ouvrage à ceux et celles qui ne l’ont pas encore lu, donc je me tairai sur la suite de l’histoire.

Pour la première partie du roman, où Jane vit au pensionnat de Lowood, un endroit très dur et insalubre, Charlotte Brontë s’est inspiré de sa propre expérience. Ses deux sœurs ainées, Maria et Elizabeth, sont mortes de la tuberculose suite à leur séjour dans une pension du même type, et on les retrouve toutes deux dans le personnage d’Helen Burns, qui meurt une nuit dans les bras de Jane. C’est une période très dure pour Jane (et pour le lecteur !), qui doit subir la faim, le froid, la maladie et les humiliations. Ensuite, quand Jane est institutrice – ou gouvernante – chez Mr Rochester, Charlotte puise également dans sa propre expérience, puisqu’elle a elle-même été gouvernante. Cela donne à l’histoire une vraie crédibilité, une vraie sincérité, et surtout, une image fidèle de la vie et de la société anglaise du 19e siècle.

Michael Fassbender dans le rôle de Mr Rochester

Ce que j’ai beaucoup aimé chez Charlotte Brontë, comme chez Jane Austen et la plupart des romanciers du 19e siècle – ce qui fait que j’aime tant cette période littéraire – c’est la maniement de la langue : le rythme des phrases, le vocabulaire, l’ironie sous-jacente, etc. Je n’ai pas pu malheureusement lire Jane Eyre dans le texte, mais je crois que la traduction est assez fidèle, et je kiffe grave les phrases à rallonge, la maîtrise de la ponctuation, le langage soutenu…

Terminons cette petite critique par un mot sur le féminisme dans l’œuvre. De nombreuses thèses vont dans ce sens, le personnage de Jane Eyre ne correspondant pas du tout au modèle victorien, elle est profondément libre, décide de ses choix et de ses actes sans prendre en compte ce que la société (et les hommes !) voudrait quelle soit. Ni son sexe ni son poste de gouvernante ne l’empêche de faire de qu’elle pense être juste. Un vrai petit bijou, cette Jane !

Qui a lu, aimé ou pas, Jane Eyre ?

4 commentaires:

  1. Bon bah tu n'as plus qu'à lire Autant en emporte le vent, et découvrir le film. Je suis sur que ça plaira à François parce que Clark Gable porte trop bien la moustache

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  2. Moi je n'aime pas trop les phrases longues et les mots compliqués... C'est quand l'article sur le mois de sport juin?

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  3. oui putain, j'ai eu des emmerdes avec le petit dernier qu'a loupé son BEPC et le grand qu'à taper l'examinateur à l'oral d'allemand du bac (le fils à son papa) du coup j'ai pris un peu de retard mais tout est prêt ça devrait être pour demain.

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